Tout a commencé…
En 1986, alors que mes grands frères voulaient ressembler à Arnold Schwarzenegger, je rêvais d’avoir le physique de Karl Lewis.
Je me suis donc inscrit dans une salle de musculation. Pour faire de la « Muscu »… à Cayenne (Guyane Française).
Le patron m’a dit « avant de toucher à mes appareils, tu devras réussir 50 pompes, 20 dips, et 20 tractions ».
J’avais 16 ans…
Oh galère !
Je me suis donc mis au travail.
Trois semaines plus tard, j’ai pu commencer la « muscu » comme un grand.
En août 1990, me voilà à Clermont de L’Oise pour mes études. Je repère Gym 60 qui va ouvrir ses portes pour la rentrée des classes. Je fus le premier inscrit. Au bout d’un mois, le gérant (Gilles Martin) devient mon partenaire officiel pour mes compétitions d’athlétisme.
Deux mois plus tard, je fais la connaissance de Yann Roger, un athlète qui était également l’entraîneur des Sprinter de l’Athlétic Club Clermontois.
Il me proposa de rejoindre sa petite équipe, puis me pris sous sa coupe pour m’emmener aux championnats.
J’ai commencé par un 60 mètres en salle lors des championnats de l’Oise en 7 secondes. Finaliste, je monte sur la 2ème marche du podium. Puis un 200m dans la foulée en 23 secondes 7 centièmes… j’ai cru que j’allais mourir.
6 mois plus tard, ils m’imposent de m’aligner sur un 400m afin de dépanner le club lors des championnats inter-clubs.
Oh misère. Je boucle le tour de piste en 51 secondes et 7 centièmes… ce jour là, je me suis dit : « Plus jamais ! »
Mais, mais, mais… les anciens qui regardaient ce tour de piste m’ont annoncé que c’était ma distance de prédilection. Ils ne se sont pas trompés.
Dès ma 2ème saison j’aligne les 400m entre championnats, meeting régionaux et Nationaux.
Les records tombent : record de l’Oise puis de Picardie du 400m, du 4x200m puis du 4x400m.
J’enchaîne les courses et améliore mes propres records, pour finir avec un record personnel de 46 secondes et 98 centièmes sur 400m.
Grâce à mes performances, j’intègre le Bataillon de Joinville (service militaire en tant qu’athlète de haut niveau).
En février 1996, j’améliore le record de Picardie en salle du 400m en 47 secondes et 70 centièmes lors des internationaux de France à Bercy. Et là, je décroche une sélection en équipe de France sur le 4x400m : France/Angleterre à Glasgow. 4 relayeurs, 8 tours de pistes (en salle, nous courons sur une piste de 200m). À l’arrivée, on nous annonce avoir réalisé le nouveau record de France.
Que pouvait-on espérer de mieux ?
Les années s’enchaînent mais ne se ressemblent pas. Entre records et blessures, je décide de mettre fin à ma carrière d’athlète à 33 ans, après 2 belles courses lors des championnats de France Elite (finaliste en 47 secondes et 06 centièmes).
En parallèle, je travaillais chez BASF depuis 1993, en tant que contrôleur chimiste.
Après avoir pris un congé parental de 2 ans, je ne me voyais pas continuer ce travail. Je travaillais 35 heures par semaine en 3/8, ce qui me permettait de m’entraîner 20 heures par semaine en parallèle.
J’ai donc demandé un congé formation afin de devenir Coach Sportif.
J’obtiens mon Brevet d’Etat d’Educateur Sportif en 2004 puis mon Brevet d’Etat d’entraîneur d’Athlétisme afin de transmettre ma passion aux jeunes.
En 2005, j’ai intégré l’équipe des formateurs au CREPS de Picardie.
J’entraînais en parallèle les jeunes de l’Amiens Université Club puis le sprint court pour la Ligue de Picardie d’Athlétisme.
Sur le stade Urbain Wallet à Amiens, j’ai décroché des contrats avec le pôle espoir de Rugby et de Hockey en tant que préparateur physique.
Etant sollicité de partout j’ai fini par faire un choix et me consacrer à ma nouvelle passion.
Je suis devenu Fitness Addict. Je dispensais plus de 35 cours collectifs par semaine. Je répondais présent partout : Biogym Amiens, Liberty Gym Beauvais, le Bien-Être à Grandvilliers, L’Athlétic Form à Breuil le Sec, plus diverses associations.
Pour finir par créer ma propre association (Allerplusloin). Je récupérais ainsi les associations qui n’avaient plus de coach. Et quand je ne pouvais pas m’y rendre en personne, j’embauchais les coachs que j’avais formés.
Mon objectif était de transformer le fitness picard. Allerplusloin devenait la plaque tournante du fitness.
Le week-end selon les périodes, je pouvais enchaîner des animations sportives dans des grandes enseignes telle que Décathlon, assurer des prestations fitness comme lors de la 1ère nuit du fitness au Colliseum à Amiens ou encore animer l’échauffement de la 2ème et 3ème édition des Foulées de la Rue à Beauvais en mai 2009 et 2010.
Courant 2010, avec mon épouse, nous décidons de gérer notre propre centre de remise en forme.
Nous rachetons officiellement un club en mars 2011.
Un centre de remise en forme ou j’ai su développer le coaching personnalisé, qui eut un énorme succès durant toutes ses années.
Je ne saurais dire combien de jeunes, qui souhaitaient se présenter à des concours de la fonction publique, j’ai fait réussir.
A chacun son niveau et ses performances. Mon rôle de coach est d’adapter l’entraînement à tous pour les emmener vers le succès.
J’ai préparé également des coachs sportifs pour qu’ils intègrent la formation de coach (BPJEPS). Je les ai suivis tout au long de l’année jusqu’à l’obtention de leur diplôme.
En parallèle, j’ai toujours assuré le suivi de mes adhérents selon leurs capacités, leurs attentes et leurs objectifs propres (perte de poids, prise de muscle, me maintenir en forme, recherche du bien-être).
J’ai 2 anecdotes :
Un jour une maman est venue me voir. Elle cherchait un coach capable de faire progresser sa fille, cavalière, spécialiste du saut d’obstacle. Elle ne parvenait pas à sauter les obstacles supérieurs à 80cm. J’ai détecté qu’une de ses difficultés venaient du fait qu’elle effectuait son parcours en apnée et une insuffisante de tonus musculaire pour diriger son cheval. 6 mois de travail plus tard, elle passait des obstacles de 1m avec aisance.
La deuxième : inoubliable, un jeune homme désirait progresser dans un sport de vitesse. Il préparait les championnats de France de hockey aquatique. Il était attaquant mais ne nageait pas assez vite.
Vous imaginez le coach ?
Il m’a expliqué sa discipline, puis je me suis documenté pour m’imprégner et comprendre l’effort qu’il avait à fournir. Le reste fut une partie de plaisir.
J’adore les challenges, l’analyse du geste sportif nous menant à la performance.
Emile, Votre Coach